Conseils
Je dis souvent que la paléographie nécessite de « réapprendre à lire » en perdant les routines et habitudes que nous avons acquises à l’école. Il faut sans arrêt réinventer les combinaisons de lettres, les assemblages de mots, se laisser surprendre par l’orthographe et la grammaire…
Dans cet article, je vous montre qu’il faut aussi maîtriser le calcul !
En effet, la manière d’exprimer les chiffres autrefois peut nous surprendre aujourd’hui. Depuis la Révolution, le système « décimal » s’est imposé dans la plupart de nos mesures comme la taille, le volume, le poids ou la monnaie. Mais auparavant, cette « base 10 » était concurrencée par d’autres, notamment la « base 12 » et la « base 20 ».
Sous le nom générique « enfants assistés » on trouve aux Archives de Paris tout ce qui concerne les pupilles de l’Assistance, les enfants trouvés, les enfants abandonnés ou moralement abandonnés de la capitale et de l’ancien département de la Seine.
Les sources sont tellement riches sur l’enfance et l’adolescence de chacun de ces enfants, qu’on regrette parfois de ne pas avoir autant d’informations sur les enfants « ordinaires ». Pour être sûr de ne rien oublier, je vous propose ma méthode en 4 étapes seulement pour tout trouver.
Quand on commence sa généalogie, on s'étonne parfois des imprécisions de certains actes.
Et puis, au cours des recherches, on s'habitue aux orthographes des patronymes qui varient au fil des actes, aux prénoms qui changent suivant les époques de la vie, aux âges qui sont évalués « à la louche »...
Mais parfois on se dit que certains cumulent.
Autrefois, lorsque des parents ne pouvaient pas assister au mariage d'un de leurs enfants, ils pouvaient se rendre chez le notaire pour établir une autorisation de mariage. Le futur époux ou la future épouse présentait cette pièce au curé ou au maire le jour de l'union afin de confirmer que ses parents consentaient à celle-ci.
Quand on se retrouve face à des actes de naissances d'enfants « naturels », c'est-à-dire nés de mère célibataire, ces actes où le père n'est pas mentionné, il ne faut jamais baisser les bras ! En approfondissant les recherches, en diversifiant les sources et bénéficiant d'un peu de chance, on peut trouver une piste qui nous permettra de renouer le fil avec la lignée paternelle...
La plupart des abréviations utilisées par les scribes d'autrefois, qu'il s'agisse de contractions, d'apocopes, d'aphérèses ou même de notes tironiennes, sont relativement uniformes sur l'ensemble du territoire national.
Une seule échappe à cette universalité : le « K barré » qu'on trouve principalement en Bretagne. Comme son nom l'indique, ce signe abréviatif se forme sur la base de la lettre K dont la diagonale inférieure est barrée. Il remplace le préfixe « ker », très présent dans cette zone géographique.
Ancêtre, obiit, de fait et de droit, acte en brevet, répertoire civil, pupille de la Nation, cousin à la mode de Bretagne (ou de Bourgogne)... employons les mots et expressions du vocabulaire généalogique dans le sens qui est le leur !
Tous les généalogistes connaissent les archives départementales et les archives communales. Mais peu d'entre eux utilisent les richesses des Archives nationales.
Pourtant la plupart des documents qui y sont conservés sont uniques et concernent l'ensemble du territoire.
Lire la suite : Une approche généalogique originale des Archives nationales
Quelles sont les bonnes questions à se poser pour mener à bien sa recherche généalogique ? Comment demander de l'aide de manière efficace ? Pourquoi est-il important de se fixer des objectifs ?
La généalogie ne se réalise pas suivant un processus universel, elle doit s'adapter à chaque cas particulier.
Lire la suite : Comment réussir toutes les généalogies sachant que chaque famille est unique ?
Quand une femme célibataire donne naissance a un enfant et que l'état civil ne mentionne pas son père, toutes les pistes sont bonnes à explorer pour tenter de retrouver ce géniteur.
Et parfois, des sources révèlent des indiscrétions comme ici, le recensement qui montre que Louis Mathieu, 70 ans, vit avec Marie Soupizet, 26 ans, sa concubine, et le fils naturel de cette dernière.
Chercher les déclarations de succession ou mutations par décès dans les mois qui suivent la mort d'un ancêtre doit devenir un réflexe pour les généalogistes. Non seulement ces documents détaillent les biens du défunt et l'état civil de ses héritiers, mais ils indiquent également plusieurs détails et renvoient parfois à de nouvelles sources inespérées !
Lire la suite : Comment une déclaration de succession révèle des nouvelles pistes...
Les prénoms ont leur mode, chacun le sait, et donc beaucoup reviennent périodiquement. Il y a aussi les prénoms qui reflètent l'air temps comme ceux évoquant l'antiquité romaine lors de la Révolution, la mythologie au début du XIXe siècle ou l'exotisme moyen-oriental quelques décennies plus tard.
Mais il existe aussi une autre catégorie de prénoms sur laquelle je veux attirer votre attention : les prénoms locaux. Lorsque vous découvrez, au fil de vos recherches, un prénom atypique, voire inconnu, porté par un ancêtre, pensez à étudier la zone géographique où celui-ci est né pour savoir s'il existe une dévotion particulière à un saint local.
En France, les mentions marginales apparaissent dans l'état civil dès le début du XIXe siècle avec le Code Napoléon et se précisent ensuite de manière très progressive. Elles sont aujourd'hui tellement utiles à nos recherches qu'on les regrette bien en remontant le temps jusqu'aux époques où aucune n'existait.
J'ai préparé pour vous un petit récapitulatif de la date d'apparition de chacune.
Lire la suite : Ma fiche mémo sur les mentions marginales et plus encore !
Aujourd'hui je veux partager avec vous un secret que personne ne vous révèle, que les professionnels de la généalogie gardent jalousement pour eux, que les livres n'évoquent jamais. Ce secret concerne les recherches à Paris mais il vous intéresse même si vous faites des recherches ailleurs...
Qui n'a pas dans ses ancêtres un Officier de l'Ancien régime ? Je ne parle pas des « officiers » militaires, bien sûr, mais de toutes ces charges, petites ou grandes, qui existaient autrefois à la cour et dans les régions. Les plus célèbres sont celles de lieutenant, d'huissier ou de notaire mais elles sont tellement nombreuses que vous en avez forcément croisé dans votre généalogie, même pour les familles d'origine modeste.
Alors, si vous partiez sur les traces de vos ancêtres qui ont été officiers ?
Pour rassurer ou encourager ceux qui désespèrent de trouver de nouvelles informations sur leurs ancêtres, voici une petite aventure qui m'est arrivée ce week-end alors que j'entame ma 43e année de recherches généalogiques !
Le 31 décembre 2019, l'annuaire téléphonique des Pages Blanches a tiré sa révérence... en effet, il n'est plus imprimé depuis 2020.
L'annuaire des Pages Jaunes, qui répertorie les coordonnées des professionnels, bénéficiera d'une année de répit avant de passer au tout numérique.
Pour ceux qui en doutaient encore, les généalogistes permettent de rétablir des vérités historiques...
Un exemple récent vient d'en faire la démonstration, à propos de la Première Guerre mondiale.
Dans tous les manuels d'histoire, le 22 août 1914 passe pour avoir été la journée la plus meurtrière pour l'armée française avec 27 000 hommes tués dans la bataille "des Frontières".
Grâce à l'opération "Un jour un Poilu" qui a mobilisé les généalogistes de 2014 à 2018 en les incitant à indexer précisément tous les Morts pour la France, nous pouvons enfin établir des statistiques exactes.
La visite des cimetières peut nous apprendre beaucoup plus de choses qu'on l'imagine à propos de nos ancêtres et cousins.
Ici, c'est le désespoir d'une mère, déjà veuve, qui nous laisse un témoignage des circonstances du décès de son fils.
C'est une histoire assez triste en fait. Une histoire qui arrive dans de nombreuses familles, souvent. Une histoire d'héritage, de transmission ou plutôt de « non transmission ». Je veux parler de ces archives privées qu'on retrouve dans les brocantes, les ventes aux enchères publiques ou sur les sites Internet spécialisés. Malheureusement, il faut se rendre à l'évidence : si ces documents sont là, aujourd'hui, c'est souvent parce qu'ils ne concernent plus personne...
Lire la suite : Pourquoi certaines archives sont-elles vendues sur Internet ou ailleurs ?
Alors que toute la France a été couverte par des recensements nominatifs dès 1831 (même si certains existaient antérieurement et d'autres n'ont pas été conservés), la capitale en a été dispensée jusqu'en 1926.
Impossible, donc, d'utiliser cet outil pour localiser des Parisiens avant cette date. Il existe néanmoins plusieurs moyens pour retrouver le domicile d'ancêtres dans les rues de Paris depuis la nuit des temps. Ou presque.
Voici quelques conseils et suggestions...
Lire la suite : Retrouver le domicile d'ancêtres à Paris avant 1926
Lorsque j'ai commencé mes recherches généalogiques, il y a 41 ans, je suis remonté rapidement jusqu'aux parents de ma grand-mère paternelle car celle-ci vivait avec nous et conservait dans un coffre les papiers qu'elle jugeait importants.
J'ai donc très tôt connu le visage de son père, mon arrière-grand-père, né exactement un siècle avant moi ; j'ai appris tous les détails de sa vie jusqu'à son inhumation, dans ce cimetière parisien où nous allions nous recueillir chaque année, pour la Toussaint.
Lire la suite : La remise en cause, principe salvateur de la généalogie
Les archives de Paris ont mis en ligne les recensements de la capitale pour 1926, 1931 et 1936, c'est l'occasion de vous proposer une méthode pour accéder à ce que vous voudrez y chercher.
L'heure de relevée, c'est tout simplement l'après-midi. Cette locution adjectivale « de relevée » a un peu vieilli et rappelle l'époque où on comptait les heures sur une échelle allant de 1 à 12 et non pas de 1 à 24 comme c'est généralement le cas aujourd'hui.