Autrefois, lorsque des parents ne pouvaient pas assister au mariage d'un de leurs enfants, ils pouvaient se rendre chez le notaire pour établir une autorisation de mariage. Le futur époux ou la future épouse présentait cette pièce au curé ou au maire le jour de l'union afin de confirmer que ses parents consentaient à celle-ci.
On trouve souvent mention de ce « consentement de mariage » dans les actes et il est parfois précisé qu'il est annexé à l'acte. Mais nous le savons tous, au fil du temps les pièces annexes ont quasiment toutes disparu ou ont été détruites.
Vous êtes nombreux à me demander où retrouver ces « consentements de mariage ». Mais malheureusement, leur recherche est bien souvent peine perdue.
Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait d'actes « en brevet », c'est-à-dire établis en un exemplaire unique et remis aux intéressés. Dans les archives notariales, le « brevet » se différencie ainsi de la « minute » : si cette dernière est conservée et constitue les pièces que nous consultons aujourd'hui, le brevet a disparu dans la plupart des cas comme beaucoup de papiers de famille. Seule une mention éventuelle de délivrance subsiste dans le répertoire de l'étude, là où, pour des raisons fiscales, l'officier notait tous les actes qu'il établissait, que ceux-ci soient des minutes ou des brevets.
Et pour conclure, je veux consoler celles et ceux qui regrettent de ne pas retrouver trace de ces documents. Tout à fait par hasard, dans une liasse du XIXe siècle, je viens de découvrir un de ces consentements de mariage. Le voici. Lisez-le. Vous verrez que vous n'auriez rien appris d'essentiel si vous l'aviez trouvé ?
Mon conseil du jour : quand vous ne trouvez pas quelque chose, ne consacrez aucune énergie à vous lamenter. Ce qui n'existe plus ne peut pas être trouvé. Gardez vos forces pour faire un pas de côté et contourner le problème. C'est ainsi que vous parviendrez à vos fins !