Voici un acte notarié qui, personnellement, me laisse rêveur…
Je l’ai découvert par hasard en feuilletant les minutes de Maître Nicolas-Charles Le Prévost, notaire à Paris (MC/ET/I/312).
Voici un acte notarié qui, personnellement, me laisse rêveur…
Je l’ai découvert par hasard en feuilletant les minutes de Maître Nicolas-Charles Le Prévost, notaire à Paris (MC/ET/I/312).
Nous sommes en 1824. Jean et Anne ont 65 ans. Ils ont eu 5 enfants dont 4 sont toujours en vie. Les deux aînés et la cadette sont mariés et Marie, la troisième enfant, est domestique dans une maison bourgeoise, mère célibataire d'une petite fille.
Lire la suite : Les comptes d’apothicaire d’une fille envers ses parents
Lorsqu'il rédige un testament, le notaire indique en préambule que le testateur ou la testatrice est en pleine possession de ses moyens intellectuels même si son état physique général n'est pas brillant.
Cela se traduit souvent par une formule indiquant qu'il a trouvé la personne "au lit malade mais saine d'esprit".
Certains avaient sans doute néanmoins quelques faiblesses, comme ici où le testateur ne se rappelle plus l'identité exacte de sa légataire...
Lire la suite : Léguer, c'est bien, savoir à qui, c'est mieux !
Marie Éléonore Gerouilhe est née le 4 Nivôse an VIII, c’est-à-dire le 25 décembre 1799. Jeune fille indépendante, à 21 ans à peine, elle s’est déjà enfuie de chez ses parents, des bourgeois d’un petit chef-lieu de canton rural, et vit toute seule dans une commune proche. C’est là qu’elle rencontre Philippe Boyron, un officier de santé de 17 ans son aîné et c’est le coup de foudre entre eux. Mais Alexis Gerouilhe, le père de Marie Éléonore, n’est pas du tout d’accord pour qu’elle épouse cet homme qui a pourtant conquis son cœur.